Eclaircissements

Pourquoi la couleur orange ?
Parce que la situation sociale, économique, et financière n’est pas encore tout-à-fait dans le rouge ce qui signifie que chacun chacune dispose d’un peu de temps nécessaire à la réorganisation de sa vie avant l’entrée dans le rouge suivi juste ensuite d’un probable effondrement de l’ensemble.

● Attention, le premier des deux textes qui va suivre est très important.
Les mots
P A R T
S O C I A L E
ont toute leur importance il ne s’agit pas ni d’action, ni d’obligation, ni de quoi que ce soit d’autre, ce n’est pas un synonyme, l’expression « part sociale » désigne juridiquement quelque chose de bien particulier.
Il est important que vous vous rappeliez si votre conseiller financier ou le guichetier, vous a un jour proposé de souscrire à des parts sociales de la banque dans laquelle vous êtes, tout comme il est important de se remémorer si votre conseiller financier vous aurait offert admettons 50 euros en guise de bienvenue dans son établissement en échange de parts sociales de l’établissement, ou en d’autres termes « un cadeau empoisonné » !

Cet excellent texte peut porter à confusion puisqu’il débute sur un sujet sans aucun rapport avec le thème par la suite développé. Son introduction concerne ce qui a déjà été évoqué ici à savoir le fait que depuis le 1er janvier 2016 nous ne sommes plus les seuls propriétaires de notre épargne en banque simultanément ni dans l’Union européenne (Européennes, européens, votre épargne dorénavant ne vous appartient plus) ni aux Etats-Unis d’Amérique (Les mailles se resserrent de plus en plus), de plus elle mentionne un fait erroné : les fameux « 100 000 euros », or tout le monde sera impacté en cas de crise grave et pas uniquement ceux ayant plus de 100 000 euros sur leurs comptes !
Donc, le thème réellement développé est une information importante concernant les Parts Sociales et non pas la directive BRRD nous enlevant notre droit de propriété sur nos comptes.

● TAUX D’INTERÊT NEGATIF
L’avenir probable du Taux d’Intérêt a de fortes chances de devenir négatif ce qui se traduira concrètement par le fait que notre argent placé en épargne à la banque (et à un moment ou à un autre sans doute aussi l’argent déposé tout bonnement sur un compte courant non rémunéré) disparaîtra jour après jour, année après année, puisque le taux d’intérêt est justement négatif et non plus ni à zéro ni positif ! Si l’on a 1 000 euros, par exemple au terme d’une année le montant affiché pourra être de 996 euros !

A titre d’exemple une lectrice suisse de Pierre Jovanovic lui confie qu’en Suisse, il y a quelques semaines, un centre des impôts prévenait les contribuables de ne surtout pas payer l’impôt en avance mais de le payer uniquement à la date fixée, il fallait traduire par là que le fisc helvétique ne voulait pas perdre d’argent puisqu’avec un compte au taux d’intérêt négatif les sommes fondent au soleil ! Un comble !
Autre exemple, cité cette fois par Serge Vandaele, au Danemark les entreprises se sont mises à payer en avance leurs impôts pour se débarrasser de leur cash afin d’éviter de perdre de la valeur à cause des taux négatifs de dépôt !

Au 28 février 2016 13 pays ont opté désormais pour un taux d’intérêt négatif. Ne parvenant pas à retrouver la liste intégrale voici au moins ceux-ci :
– Suisse
– Japon
– Danemark
– Suède
– Tchéquie
– etc…

Le but des taux bas est d’alléger le poids des dettes publiques.

● Pour terminer, c’est subjectif mais envisageable : le système est foutu. Ils le savent parfaitement puisqu’une partie d’entre eux en sont les créateurs. Le coup de grâce sera donné par eux au moment où ils l’auront décidé pour coïncider avec un agenda dont nous n’avons pas accès. La preuve actuelle de ceci se voit nettement par les actions répétées des grandes banques centrales de monde qui injectent dans le système financier (et non pas dans le système économico-social !) des tonnes et des tonnes d’argent numérique pour que le système financier ne s’effondre pas ; car s’il devait refléter, comme il se doit, la situation économique, ce système financier mondial se serait déjà écroulé, il aurait déjà implosé. On perçoit donc que certains ne souhaitent pas voir la bête achevée de si tôt, mais juste au moment où il le faut, où il le faudra… Entre temps chacun chacune a de la chance car disposant de ces informations il est encore possible de s’organiser afin de se situer dans l’œil du cyclone à venir. Ces nouvelles peuvent sembler péjoratives et épuisantes pourtant elles sont une chance en comparaison de celles et ceux qui soit ne voient rien venir soit ne veulent pas voir ni entendre, ils font encore confiance en leurs maîtres pourtant l’Histoire a démontré plus d’une fois que les maîtres aiment à changer les règles du jeu.

Delta de la Lyre

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PARTS SOCIALES

Faillite de votre banque : et si vous deviez payer ses dettes ?

Par Anthony Alberti

15 février 2016

On a beaucoup glosé ces derniers temps sur le risque de spoliation qui pesait désormais sur les comptes clients supérieurs à 100 000 euros. Mais savez-vous qu’en cas de faillite de votre banque, quel que soit le montant de votre épargne, vous pourriez être amenés à couvrir ses pertes bien au-delà des sommes que vous lui avez confiées, voire à être contraint de vendre vos biens pour payer la note ? En effet, si vous possédez des parts sociales de votre établissement bancaire, vous avez sans le savoir engagé votre responsabilité financière à des niveaux que vous ne soupçonnez même pas.

Ce n’est pas un simple fantasme tiré du discours catastrophiste de gens voulant vous vendre la fin du monde, c’est une réalité juridique irréfutable et pourtant totalement méconnue des épargnants. Nous avons tous été confrontés, à un moment ou à un autre de nos relations avec notre banquier, à cette proposition d’apparence anodine : « Ah au fait, vous prendrez bien quelques parts sociales de notre banque, histoire de nous montrez combien vous nous faites confiance. C’est garanti sans risque et au moins vous savez qu’on prendra soin de votre argent comme du nôtre. Ah ah ah ! »

C’est surtout bien souvent un énorme mensonge. Car, en prenant ne serait-ce qu’une seule part sociale, vous vous êtes probablement engagés sans le savoir à couvrir l’éventuelle faillite de votre banque sur vos fonds propres. Et cela tient tout simplement à la forme juridique de votre banque.

On a le tort de croire qu’il n’y a qu’une seule forme de banque. Certes, les grands groupes financiers établis en sociétés anonymes existent bel et bien, mais ce statut concerne principalement les banques d’investissement, ou tout au moins celles dont la vocation première n’était pas de collecter l’argent des petits épargnants. Les banques de crédit, en revanche, celles chez qui nous sommes généralement clients, sont très souvent ce que l’on appelle des banques coopératives (ou banques mutualistes, voire coopératives de crédit). Dans ces banques, vous n’êtes pas juste des clients, vous pouvez également être des sociétaires sous réserve de posséder une ou plusieurs parts sociales de l’établissement en question. Et il ne s’agit pas d’obscures enseignes post soixante-huitardes gérées par des petit comités de bénévoles portant pulls en laine vierge et collier de barbe. Non, nous parlons ici du groupe Caisse d’Épargne / Banque Populaire, des caisses régionales du Crédit Agricole, du Crédit Mutuel, du Crédit Coopératif, etc. Bref, la banque de Monsieur Tout-Le-Monde.

Le texte législatif qui régit le fonctionnement de ces banques date de 1947 et cette loi stipule clairement que les parts sociales ont vocation à supporter les pertes de la coopérative : en cas de faillite de la banque, le propriétaire de parts sociales devra alors « abonder », c’est à dire trouver de l’argent ailleurs pour combler la perte constatée. Et en fonction des statuts de la banque, le détenteur de parts sociales peut s’être ainsi engagé jusqu’à 20 fois la valeur de son apport (au Crédit Mutuel de Bretagne par exemple) !

Les Sociétaires sont tenus solidairement entre eux de tous les engagements contractés par la Caisse. Cependant, la responsabilité de chaque Sociétaire est limitée au montant des Parts Sociales qu’il a souscrites. Cette responsabilité ne peut être mise en cause qu’en cas de liquidation de la Caisse (cf. Conditions générales Crédit Mutuel de Bretagne) ╝

Le sociétaire est solidaire des résultats de sa caisse locale, notamment en cas de faillite de la banque. Cette responsabilité est limitée à 20 fois la valeur des parts A détenues, et à la simple valeur des parts B et C détenues. ╝

Ainsi, avec si vous avez une simple part à 20 euros, vous pouvez être amenés à payer jusqu’à 400 euros pour aider votre banque en difficultés. Mais si vous avez choisi de placer un petit bas de laine de 5000 euros par exemple, en pensant que votre argent sera davantage à l’abri dans le bilan de votre caisse d’épargne, il vous faudra peut-être vendre votre maison pour couvrir les pertes en cas de pépin !

Évidemment, la solution pourrait être de revendre vos parts sociales si vous en possédez. La banque a l’obligation de les racheter. Mais là encore, ce n’est pas aussi simple. D’abord vous n’en tirerez rien de plus que leur valeur nominale (mais c’est un moindre mal). Ensuite, si la demande de cession est possible à tout moment, le rachat effectif n’interviendra en revanche qu’après décision du conseil d’administration, lequel statue généralement sur ces questions une seule fois par an. Enfin, sachez que votre retrait ne vous exonèrera pas toujours de vos responsabilités en cas de faillite, même si celle-ci intervient APRÈS que vous ayez revendu vos parts sociales ; par exemple, pour les ex-sociétaires de la Caisse d’Épargne, leur responsabilité reste engagée à hauteur du montant de leurs parts sociales pendant cinq années à compter de leur date de retrait.

On nous serine régulièrement que nos établissements bancaires sont pour la plupart « too big to fail », et c’est vrai que jusqu’en 2008, l’éventualité d’une faillite bancaire était hautement improbable. Mais aujourd’hui, même après s’être constitué de confortables matelas de liquidités pour ne plus connaître la déroute d’il y a huit ans, les politiques de réduction des risques engagées depuis quelques années se sont accompagnées d’une baisse notable de rentabilité pour les grands groupes bancaires français. Et malgré un léger rebond de la demande de crédit des ménages et des entreprises, en raison de la faiblesse des taux d’intérêt, les revenus des banques de détail en France ne cessent de se détériorer. Ce n’est donc pas un hasard si on autorise désormais les banques à ponctionner les liquidités de leurs clients les plus fortunés. Et un défaut massif du secteur bancaire n’est plus du domaine de l’économie-fiction.

Source – L’Or et l’Argent.info

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TAUX D’INTERÊT NEGATIF

Va-t-on payer pour épargner ?

Par Anthony Alberti

28 février 2016

Le miracle de l’argent virtuel c’est qu’on peut lui faire faire à peu près n’importe quoi, à commencer par se multiplier à loisir. Mais alors qu’on pensait avoir touché le fond avec la création monétaire no limits de Monsieur Draghi et son quantitative easing complètement raté, voila qu’on nous prépare une généralisation de « l’épargne qui coûte de l’argent » grâce à la rocambolesque invention des taux négatifs.

Historiquement, les monnaies ont été créées pour servir de réserve de valeur et permettre l’échange de biens et services sur la base d’une richesse de référence. Sauf qu’aujourd’hui, plus aucune monnaie n’est indexée sur une richesse tangible, l’or par exemple (mais ça pourrait tout aussi bien être le sel, le bois, les épices, comme ce fut déjà le cas dans l’histoire). Tout simplement parce que la monnaie n’est plus constituée que de jeux d’écritures entre ceux qui fournissent de « l’argent » et ceux qui l’utilisent. En gros, on appelle ça le crédit. Et quand la richesse est dans le crédit, forcément, il est indispensable de pousser les gens à emprunter, sinon, le système s’effondre.

Le problème c’est qu’après une longue période où les banquiers ont joué les apprentis sorciers, le plus souvent au détriment des ménages, ces derniers ont fini par ne plus avoir confiance. Et si l’origine du mot « crédit » vient de « croire », ce n’est pas un hasard. Le prêteur doit croire en la capacité de l’emprunteur à le rembourser, mais l’emprunteur lui aussi doit croire à la solidité de son créancier. Or depuis 2008, la confiance est rompue. Ajoutons à cela les problèmes de société qui ne cessent de croitre et d’envahir peu à peu tous les aspects de la sphère privé, l’insécurité grandissante, un contexte économique mondial sur le point de s’effondrer, une incertitude permanente sur le front de l’emploi… tout cela finit par pousser la majorité des gens à se replier sur eux-même et à adopter un comportement prudent. Et qu’est-ce qui caractérise un comportement prudent en économie ? L’épargne, mettre de l’argent de côté pour faire face à un avenir pas franchement réjouissant. Bien évidemment, on parle des ménages, des particuliers, de Monsieur et Madame Tout-Le-Monde. Mais du côté des institutions et surtout des entreprises, ce n’est pas mieux. Investissement en berne, licenciements, vente d’actifs pour dégager du cash, tous les signes sont là pour montrer la réticence, légitime ou non, des entrepreneurs à se projeter dans l’avenir.

Mais en attendant, tout cela ne fait pas les affaires de nos grands argentiers qui ne peuvent plus créer de monnaie, faute de crédit. Alors que faire pour ramener les épargnants vers le crédit ? Baisser les taux ? On le fait depuis trois ou quatre ans maintenant et on est désormais au raz des pâquerettes. Difficile d’aller plus bas. Même le taux directeur de la Banque de France est quasiment à zéro (0.05% depuis septembre 2014). Le peuple est têtu (« Les Français sont des veaux ! » disait le Général de Gaulle), un véritable troupeau aussi difficile à mettre en marche qu’à freiner quand il va dans la mauvaise direction.

Alors, comme avec le bétail, quand la carotte ne marche plus, on sort le bâton. Rendre le crédit attractif n’a pas suffi, on va donc pénaliser l’épargne par la grâce du taux négatif ! Certes, on n’y est pas encore pour les particuliers ou les comptes de dépôt en général, mais on peut facilement supposer que la mesure, qui s’appliquerait au début aux seuls organismes financiers à l’égard de leur banque centrale, finira bien un jour ou l’autre par retomber sur les usagers. Ainsi, pense-t-on, il deviendra évident même aux plus réfractaires que le salut est dans la consommation, dans l’usage, et finalement dans le crédit pour prendre le relais d’une épargne mobilisée dans des placements… ou simplement dépensée.

Mais les choses ne se déroulent jamais comme on l’avait prévu. Et, à l’instar des Japonais qui achètent des coffres-forts avant de vider leurs comptes en banque, on verra peut-être les Français récupérer eux-aussi leur argent de leur compte épargne et autres livrets. Ce qui, au bout d’un moment, posera très certainement de gros problèmes compte tenu des réserves limitées dont disposent réellement les banques. Les inconscients stockeront des billets sous leur matelas (ils auront l’air fin si la monnaie papier est dévaluée…). Les plus malins convertiront leur fortune en actifs tangibles et négociables, comme l’or ou l’argent métal, véritables réserves de valeur… mais qui ont aussi leurs limites. Car un tas d’or n’a jamais abrité personne du froid ou de la pluie. Et une pièce en argent n’est que de piètre qualité nutritionnelle. Par conséquent, chacun devra y aller de sa stratégie personnelle pour acquérir le minimum vital : de quoi se loger, se nourrir, se protéger. Et surtout devenir le plus autonome possible, dans la durée, afin de ne plus dépendre de quiconque le fera payer pour profiter à sa place du fruit de son travail.

Source – L’Or et l’Argent.info

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Pour aller plus loin sur les Taux Négatifs – Des taux négatifs sur les carnets d’épargne ? – Par Serge Vandaele – 26 février 2016

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1ère photo – Espagne France Grande-Bretagne Belgique 28/03/2012 depuis l’ISS – CartesFrance.fr

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Source présent article – Delta de la Lyre

Anthony Alberti, Delta De La Lyre