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(Attention, si vous avez déjà signé une pétition sur le site www.change.org alors déconnectez-vous, sign out, ou effacez l’historique du navigateur internet, internet explorer, google, ou autre, sinon possibilité de ne pas parvenir à voir s’afficher l’encart permettant de signer la pétition. Ce dernier doit être situé en marge de droite et coloré de rouge blanc bleu.)

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La ministre du travail propose une réforme qui transforme en profondeur le code du travail.

Parmi les éléments proposés dans le projet actuel

☞ En cas de licenciement illégal, l’indemnité prud’homale est plafonnée à 15 mois de salaire.

☞ Les 11 heures de repos obligatoire par tranche de 24 heures peuvent être fractionnées.

☞ Une entreprise peut, par accord, baisser les salaires et changer le temps de travail

☞ Les temps d’astreinte peuvent être décomptés des temps de repos

☞ Le dispositif « forfaits-jours », qui permet de ne pas décompter les heures de travail, est étendu

☞ Les apprentis mineurs pourront travailler 10 heures par jour et 40 heures par semaine

☞ Le plancher de 24 heures hebdomadaires pour un contrat à temps partiel n’est plus la règle dans la loi (confirmation d’une loi antérieure).

☞ Il suffit d’un accord d’entreprise pour que les heures supplémentaires soient 5 fois moins majorées.

☞ Une mesure peut-être imposée par référendum contre l’avis de 70% des syndicats.

☞ Une entreprise peut faire un plan social sans avoir de difficultés économiques.

☞ Après un accord d’entreprise, un-e salarié-e qui refuse un changement dans son contrat de travail peut être licencié.

☞ Par simple accord on peut passer de 10h à 12h de travail maximum par jour.

Salarié-e-s ou non : cette réforme nous concerne toutes et tous !

Interpellez la ministre du travail et demandez lui de renoncer à ce projet.

1. Signez la pétition.
2. Interpellez la ministre sur loitravail.lol.
3. Likez la page Facebook de la mobilisation.

Signez la pétition et RDV sur loitravail.lol

╔ ADRESSÉE À

Ministre du Travail, de l’Emploi, de la Formation professionnelle et du Dialogue social Myriam El Khomri

Loi travail : non, merci ! ╝

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INFO-ACTU

Découvrez la mise à jour suite à l’annonce du report par le gouvernement et la liste des rassemblements prévus mercredi 9 mars 2016

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Caroline DE HAAS a lancé cette pétition

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Photo – La France prise en otage par les forces économico-financères étasunio-anglo-saxonnes
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IL Y A 600 000 EMPLOIS EN TROP DANS LES ENTREPRISES FRANÇAISES !

Patrick Artus – 04 mars 2016 – Vidéo interview – “Il y a 600 000 emplois en trop dans les entreprises françaises !”

Réformer le code du travail pour que les entrepreneurs jouent plus aisément avec les salariés comme s’ils géraient des pions : j’en expulse deux par-ci, j’en ajoute un par là.

Monsieur Artus de chez Natixis (groupe Banque Polulaire + Caisses d’Epargnes) montre dans cet entretien que les grandes forces économico-financières de France cherchent encore à ce que la population soient comme elles : élitiste ! C’est bien beau, mais alors que font-elles de ceux ne pouvant pas ou ne souhaitant pas faire partie de « l’élitisme » car ce n’est absolument pas une voie épanouissante pour tout le monde, et si l’on se tourne, pour illustrer, du côté spirituel, ce n’est catégoriquement point le bon chemin !

On voit clairement ce qu’ils envisagent par rapport à notre propre liberté de détenir de l’argent puisque selon lui lorsqu’il n’y aura plus d’argent liquide alors c’est qu’il sera numérique, or le liquide peut être mis dans un coffre fort par et chez les particuliers afin de se protéger des taux d’intérêts négatifs alors qu’avec le tout numérique il n’y aura plus de crainte à ce que les taux soient négatifs puisque les gens ne pourront pas extraire du système bancaire leur argent et ce dernier fondrait comme neige au soleil à cause de (ou grâce aux) taux négatifs ; les responsables s’en fiche.

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« PRÉPAREZ-VOUS ! LES PATRONS PRÉVOIENT DE DÉTRUIRE 37% DES EMPLOIS EN 4 ANS !! »

Mes chères impertinentes, mes chers impertinents,

Mais il ne “faut pas avoir peur du changemeeeeent”… c’est bien “le changemeeeeent”, et puis “les canuts non plus ils ne voulaient pas changer de métier”, et puis avant, on avait des mineurs pour le charbon ou les poinçonneurs des lilas… Bref, ces affirmations sont autant d’enfoncements de portes ouvertes et de mantras répétés sans la moindre conscience ni de leur pertinence, ni du fait qu’elles soient toujours applicables au contexte économique actuel.

Ne perdons pas de vue l’adage “les performances passées ne préjugent en rien des performances à venir”. C’est valable pour la bourse et les produits financiers mais c’est aussi valable pour tous les types de raisonnements de manière générale. En 1939, nos penseurs pensaient que l’on ferait la guerre comme en 14 avec des tranchées… Manque de chance, les performances passées de l’armée allemande de 14 ne préjugeaient en rien les performances à venir de l’armée allemande de 40.

Cet exemple vous montre à quel point si la méconnaissance de l’histoire est nuisible, ne raisonner qu’en regardant le passé peut être néfaste à l’anticipation des grandes tendances à venir.

La grande tendance à venir, c’est le massacre de l’emploi !

“Le chômage technologique, la destruction d’emplois pour cause d’automatisation, ne fait plus débat chez les grands patrons. À Davos, au Forum économique mondial, ils se sont sérieusement penchés sur la question.
La vision de Schumpeter de la destruction créatrice a fait long feu. L’économiste expliquait que les emplois détruits par les innovations technologiques (robotisation, informatique, numérisation) étaient à plus ou moins court terme compensés par la création d’emplois et de secteurs d’activité d’un nouveau type.

Les grands patrons du monde n’y croient plus. Au Forum économique mondial de Davos de cette année, ils ont accouché d’une étude qui estime que selon eux, d’ici 2020, la balance entre destruction et création va mener à une perte nette de 5 millions d’emplois. Cette étude, qu’il faut prendre avec de belles pincettes, reste tout de même instructive tant sur le fond que sur ce que veulent les grands maîtres du capitalisme d’aujourd’hui. Elle se base sur des entretiens avec 1 346 patrons d’entreprises de toutes tailles, issus des cinq continents. Ils dirigent, de manière cumulée, plus de 13,5 millions de salariés.”

Voilà le début de cet excellent article de L’Humanité que m’a envoyé un de nos compagnons impertinents.

37 % de destructions d’ici 2020 !

Cet article se fait l’écho de cette étude menée donc par les grands patrons de Davos. Mais revenons sur les chiffres donnés… mais pas vraiment analysés ni extrapolés.

Une perte nette de 5 millions est avancée, pour un cumul de salariés concernés par l’étude de 13,5 millions… Cela fait combien en pourcentage de destruction à votre avis ? Un bon petit 37 %.

N’oublions pas que nous sommes tout de même en 2016 et que 2020 ce n’est que dans… 4 ans ! C’est donc un véritable tsunami sur l’emploi que nous allons vivre et auquel vous devez toutes et tous vous préparer.

Des contours parfaitement prévisibles

Les nouvelles technologies – qui regroupent sous un même vocable aussi bien l’intelligence artificielle, que la robotique, l’automatisation, l’impression 3D, les nanotechnologies ou la génétique – vont radicalement changer le besoin en main-d’œuvre et la façon de travailler.

Ainsi, selon cette étude, “la moitié des patrons pensent que les nouvelles technologies vont changer la nature de l’emploi, mener vers une forme de fin du salariat, où les travailleurs seraient payés à la tâche”.
L’avenir c’est donc beaucoup plus “l’auto-entrepreneur” que le salarié en CDI, raison pour laquelle je vous invite régulièrement à penser votre emploi et votre employabilité.

Le commentaire d’un lecteur

Un lecteur m’expliquait qu’il trouvait mes propos contradictoires lorsque j’affirmais que l’on serait tous chômeurs – enfin, tous pas forcément mais un bon 50 % – et que donc expliquer aux gens comment trouver du travail ou penser son employabilité était inutile.

Vous comprendrez que notre ami fait une confusion entre deux niveaux d’action et de réflexions très différents. Le niveau collectif évidemment et le niveau personnel.

Collectivement, le chômage est un fléau qui fait partie intégrante de la crise économique. À titre individuel, si j’ai su ou pu conserver mon travail, je ne vis aucune crise, et tout va bien pour moi ! Dans un monde où 50 % des gens sont au chômage, cela veut aussi dire que 50 % travaillent encore…

Votre stratégie de “survie” professionnelle individuelle va consister à faire partie le plus longtemps possible des 50 % ayant un emploi donc un revenu. Là, vous aurez deux solutions, pour faire simple. Soit adopter une attitude de “jouissance” où vous consommez tout ou presque en plaisirs matérialistes plus ou moins utiles allant de la belle bagnole aux babioles qui terminent à la cave comme les rameurs, les vélos d’appartement, les machines à pain et autres, ou alors vous adoptez une stratégie dite de “matelassage” par mon grand-père.

Pour se protéger, il faut “matelasser”

Matelasser c’était, dans l’idée du pépé, la notion d’accumulation de capital, oh, pas pour le plaisir de compter ses sous comme un vieil Arpagon. Son objectif était d’avoir suffisamment pour ne plus rien avoir à demander à personne. Il voulait que son argent soit productif et il investissait autant que ses moyens le lui permettaient.

Lorsque le risque statistique de chômage sera de 50 %, alors il faudra être capable de s’adapter et d’intégrer la précarité, les variations importantes de revenus.

Le problème, encore une fois, c’est que pour tous ceux qui ont un emploi, il est difficile de s’organiser de la même façon que s’ils n’en avaient pas, or pourtant c’est la seule manière de se préparer aux aléas parfaitement prévisibles que l’immense majorité des gens vont connaître pour ne pas dire subir dans les 10 ans qui viennent.

Il est toujours difficile d’annoncer une mauvaise nouvelle, mais pourtant cette maladie est curable par des actions personnelles. Pour ces actions personnelles, vous avez trois leviers pour agir. Vous connaissez ma méthode PEL, “patrimoine, emploi et localisation”. Matelassez et cela impactera directement votre patrimoine. Travaillez votre employabilité et n’oubliez pas aussi la localisation qui vous permet par exemple de pouvoir réduire considérablement vos charges fixes de logement en particulier.

N’attendez rien du collectif car la solution est en vous pour être du bon côté des 50 %.

En attendant mes chers amis, préparez-vous, il est déjà trop tard !

Charles SANNAT

“Insolentiae” signifie “impertinence” en latin
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Vous pouvez également vous abonner à ma lettre mensuelle « STRATÉGIES » qui vous permettra d’aller plus loin et dans laquelle je partage avec vous les solutions concrètes à mettre en œuvre pour vous préparer au monde d’après. Ces solutions sont articulées autour de l’approche PEL, “patrimoine, emploi, localisation”. L’idée c’est de partager avec vous les moyens et les méthodes pour mettre en place votre résilience personnelle et familiale.

« À vouloir étouffer les révolutions pacifiques, on rend inévitables les révolutions violentes » (JFK)

« Ceci est un article ‘presslib’, c’est-à-dire libre de reproduction en tout ou en partie à condition que le présent alinéa soit reproduit à sa suite. Insolentiae.com est le site sur lequel Charles Sannat s’exprime quotidiennement et livre un décryptage impertinent et sans concession de l’actualité économique. Merci de visiter mon site. Vous pouvez vous abonner gratuitement à la lettre d’information quotidienne sur www.insolentiae.com ».

Auteur – Charles Sannat – 29 février 2016

Source originelle – insolentiae.com

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NOUVEAU CODE DE L’ESCLAVAGE, RÉTROPÉDALAGE D’EL KHOMRI ?

“Le 49.3 n’est ni souhaitable ni nécessaire”, a déclaré la ministre, alors qu’elle avait laissé penser que le gouvernement envisageait cette possibilité.”

(L’article 49-3 permet à un gouvernement français d’adopter une loi sans même que son contenu n’ait fait l’objet de débats au Parlement)

Je vous passe tous les détails de l’ensemble des déclarations de cet aréopage de mamamouchis en déplacement qui feraient mieux de travailler des dossiers que de se promener en perdant des journées entières, car vous pourrez tout lire dans cet article du Point.

Une mention spéciale à notre Premier ministre qui explique que tous ceux qui pensent autrement sont “restés au 19e siècle”… Sauf que, mon cher Manu, encore une fois, affirmation ne vaut pas argumentation et dire d’un adversaire qu’il est, au choix (rayer la mention inutile) :

– phobe quelque chose ;
– complotiste ;
– d’esssstrème droate ;
– du 19e siècle ;
– etc.

Ne retire rien au fait que si les gens pensent une chose, c’est que généralement il y a des raisons, fussent-elles mauvaises !! Les bons arguments permettent généralement de s’attaquer et de contrer les mauvaises raisons, mais effectivement sont inefficaces sur les bonnes !

Je fais partie de ceux qui sont du 19e siècle, car effectivement toute la politique de ce gouvernement, de ceux d’avant et de ceux qui viendront après consiste justement à avancer sur ce que j’appelle “le grand réajustement des compétitivités” et cela se fait non pas en augmentant les salaires des petits Chinois mais en baissant celui des Grecs, des Espagnols, des Italiens, et maintenant des Français.

Tel est le dessein, et il consiste justement à retourner au 19e siècle, à l’exploitation des masses laborieuses, au salaire de subsistance et l’unique finalité de tout cela n’est pas de lutter contre le chômage mais de permettre aux multinationales d’augmenter leur profits.

Auteur – Charles Sannat – 23 février 2016

Source originelle – insolentiae.com

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HYPOCRISIE SOCIALISTE, NOUVEAU DROIT DU TRAVAIL ET ÉTUDES SUR LE BURN-OUT… ABSURDE !

Cet article du site Pourquoi docteur vous apprendra que Marisol Touraine demande la création d’un groupe d’experts sur le burn-out, au moment même où ses collègues s’acharnent à changer le code du Travail et augmenter la précarité.

On parle du burn-out au moment même où les partenaires sociaux doivent renégocier la convention de l’assurance chômage en déficit de 3 petits milliards (ce qui n’est pas bien) alors que depuis la crise, c’est plus de 20 000 milliards d’euros qui ont été crées pour sauver les… banques !!

Le burn-out c’est quoi ?

Comme le dit cet article, “il est difficile donc dans les conditions actuelles de définir le burn-out comme une maladie professionnelle. C’est pourtant ce que souhaite Benoît Hamon avec sa proposition de loi. Le député socialiste voudrait ainsi faciliter l’instruction et la reconnaissance individuelle des cas d’épuisement professionnel. Pour la ministre, il convient « avant d’en faire une maladie professionnelle », de « définir ce que c’est que cette maladie. »
« Médicalement, a-t-elle ajouté, nous n’avons pas de définition » et « pas de réponse » sur la manière de la soigner”.

Alors oui, créons un groupe de travail et d’experts dans le cadre d’une super-commission qui sera en charge de définir de la façon la plus restrictive possible cette maladie puisque selon les estimations, le nombre de personnes en burn-out en France varient de 30 000 à 3 millions !

Pour les comptes de la nation, il vaudrait mieux que ce soit 30 000 que 3 millions.

Pour les contentieux visant les entreprises, il vaudrait mieux aussi que ce soit 30 000 plutôt que 3 millions.

Une solution simple pour éviter le burn-out… Foutre la paix aux gens !!

Alors il ne s’agit pas de dire que les gens doivent tirer au flanc, il est normal de travailler et même de bien travailler, et globalement les gens travaillent bien !

Simplement, il faut comprendre que l’être humain ne peut pas gérer un niveau de pression au-delà d’un certain degré, il faut comprendre que de nombreuses méthodes de management sont profondément destructrices pour l’estime de soi de nombreux salariés, comme vous pourrez le découvrir dans cet article que j’avais écrit il y a quelques semaines.

Mais il faut aussi que les gens sachent se protéger. Vous travaillez pour gagner votre vie, pas pour la perdre, parfois il faut savoir arrêter de jouer.

Le burn-out est provoqué par le stress et l’angoisse, et les angoisses et le stress proviennent des méthodes de management, des objectifs irréalisables imposés ou des situations intenables parce que contradictoires dans lesquelles les entreprises mettent volontairement les salariés.

Lutter contre le burn-out ce n’est pas réunir une commission d’experts, c’est lutter contre certaines méthodes de management, c’est aussi réintroduire une humanité au travail et couper avec cet individualisme forcené ou chacun devient l’enfer de l’autre.

Auteur – Charles Sannat – 24 février 2016

Source originelle – insolentiae.com

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QUELLES ALTERNATIVES AU NÉOLIBÉRALISME ?

Projet de loi sur le travail, chômage, crise agricole française, terrorisme, austérité… Tous nos maux découlent d’une valeur supérieure à la politique et à la démocratie : le néolibéralisme.

Les fondements du néolibéralisme

Cet excellent article de Manuela Cadelli, présidente de l’Association Syndicale des Magistrats, publié dans le soir.be est à mon avis un élément fondateur pour comprendre les rouages de l’économie actuels et tous les maux qui en découlent.

Le libéralisme est issu du siècle des Lumières. Il a d’abord été “le moteur de l’avènement et des progrès des démocraties occidentales”. Le libéralisme tel qu’il est appliqué aujourd’hui, avec brutalité n’a plus rien à voir avec la doctrine politique et économique de l’époque.
Il est devenu, pour reprendre l’expression de Manuela Cadelli, “un économisme total qui frappe chaque sphère de nos sociétés et chaque instant de notre époque. C’est un extrémisme” dans lequel l’Etat et la notion de service public, assujettis, bafoués, ridiculisés n’ont plus leur place.

“L’austérité voulue par les milieux financiers est devenue une valeur supérieure qui remplace la politique. […] Le principe de l’orthodoxie budgétaire va jusqu’à prétendre s’inscrire dans la Constitution des Etats. La notion de service public est ridiculisée”.

Le néolibéralisme, avec tous ses éléments de langage, déforme la réalité, permettant ainsi de justifier n’importe quelle coupe budgétaire, à bon ou à mauvais escient, le citoyen ne le sait plus vraiment, perdu dans cette “novlangue”.

Mépris de la justice, culte de l’évaluation, idéal sécuritaire… Je vous laisse lire la suite de cet article très éclairé qui pointe du doigts tous les maux découlant du néolibéralisme.

Tout se passe bien du point de vue des 1% qui détiennent toutes les richesses. Hollande sert les intérêts de ceux qui l’ont fait élire en 2012. Ecoutez l’intervention remarquée de l’économiste Etienne Chouard, invité de « Ce soir ou jamais », le 05 septembre 2014 (via Facebook et sur Youtube, à 11’35 »). Nous ne sommes pas en démocratie, son analyse saignante est toujours d’actualité.

La Grèce est devenue l’anté-berceau de la démocratie

La discrédit et l’extinction idéologique du parti grec Syriza n’est-il justement pas la preuve que quelque chose, au royaume de la démocratie, est pourri ? Comme l’explique Yanis Varoufakis dans Alternatives Economiques, “ les technocrates de l’UE considéraient une véritable démocratie paneuropéenne comme une menace. Avec un autoritarisme redoublé, “patiemment, méthodiquement, un processus de dépolitisation se mettait en place”.

A l’échelle européenne, les tentatives démocratiques réelles sont vite étouffées dans l’oeuf. On a vu avec quel zèle et quelle énergie l’Allemagne et Junker ont tout fait pour faire plier Aléxis Tsípras. Mais le véritable tour de force de la machine fasciste européenne a été de le faire passer pour un traître aux yeux des citoyens grecs et de tous ceux qui avaient placé des espoirs en lui.

Le sursaut démocratique et citoyen

La solution se trouve plus sûrement à plus petite échelle, et dans la solidarité citoyenne. Comme le disait Etienne Chouard lors de son intervention sur le plateau de « Ce soir ou jamais », les citoyens doivent se réapproprier la citoyenneté, à eux, à nous de réécrire la Constitution.

Les solutions ne manquent pas : actions citoyennes à Grenoble, finance solidaire, monnaies locales, SEL (système basé sur l’échange de services).

1. A Grenoble, on redonne le pouvoir au peuple

Depuis le 23 janvier dernier, les Grenoblois sont invités à faire valoir leur “droit d’interpellation”.
Ce « dispositif d’interpellation et de votation d’initiatives » lancé par le maire Eric Piolle consiste à recueillir les propositions comme les problèmes relevés par les habitants de la ville.
“Pour qu’une pétition soit prise en compte, son auteur devra réunir seulement 2000 signatures. […] Pour que le projet soit adopté, les porteurs de l’objet de la votation devront récolter 20 000 voix majoritaires”, précise l’article de la gazette des communes. Une mesure qui a été pensée pour donner le pouvoir d’agir par l’engagement et une belle initiative dont de rares sites (comme le bien nommé site belge bonnes-nouvelles.be) se sont fait l’écho…

2. Et si on essayait la finance solidaire ?

En décembre 2012, j’évoquais le “freebanking”, qui consiste à séparer les banques jugées « utiles » pour les ménages et celles qui spéculent (dont les activités ne bénéficient pas directement aux contribuables). Le Freebanking, ou banque libre, permettrait d’éviter l’intervention de l’Etat dans la monnaie. 3 ans après, où en est le projet de réforme des banques présenté au Conseil des ministres, qui allait dans ce sens ? Vous en avez entendu parler vous ?
Isoler les banques des crédits pourris, nous en parlions même dès 2009. La banque franco-belge Dexia est l’exemple même de ce que l’on appelle une “banque poubelle”.

Existe-t-il encore des banques “propres” ? Oui, je vous invite à relire cet article consacré aux banques éthiques. Il date de décembre 2012 mais est toujours d’actualité. La NEF par exemple est une banque alternative solidaire qui ne finance que des projets respectueux de la nature et de l’homme. Les risques de faillite sont donc limités.

La banque munichoise Fidor Bank est assez révolutionnaire en son genre car il s’agit de la première banque communautaire d’échanges de bons plans et de prêts d’argent entre particuliers !

“La finance solidaire est une finance non lucrative, ce qui signifie que le profit n’est pas une fin en soi” (source Theconversation.com). L’épargne profite à des investissements dans des projets d’utilité sociale, avec des prêts personnels ou professionnels, des apports en capital.

Pour payer un service de particulier à particulier sans passer par le circuit bancaire, la VeraCarte est aussi un instrument de finance solidaire puisque les valeurs échangées (grâce au bouton Envoyer) restent entre les protagonistes des transactions, ils sont les seuls à s’enrichir, aucun n’euro ne s’évapore en spéculation.

3. Les monnaies locales pour financer la transition écologique des territoires

Les monnaies complémentaires peuvent donner un coup de pouce à l’économie locale et réelle, et avoir d’autres usages « responsables », comme financer la transition énergétique. Jérôme Blanc et Baptiste Perrissin Fabert ont publié dans le cadre de l’Institut Veblen pour les réformes économiques une note intitulée “Financer la transition écologique des territoires par les monnaies locales”.
Parmi les solutions émises, ils proposent de relier les monnaies locales aux politiques de soutien aux investissements de la transition écologique des territoires, de renforcer leur circulation et de mettre la richesse générée par les circuits monétaires locaux au profit des territoires en question. Des pistes à suivre !

Auteur – Jean-François Faure – 3 mars 2016

Source originelle – L’Or et l’Argent.info

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Photos

fr.aliexpress.com
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Sophie De Oliveira BarataPourquoiDocteur.fr
L’Or et l’Argent.info

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Source présent article, recherches, mise en page, texte en italique – Delta de la Lyre

Caroline De Haas, Charles Sannat, François Faure